
Jean-Louis Lagnel, le père des santons d’argile
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Découvrez les santonniers du Luberon en Provence. Le Luberon, à l'instar de l'ensemble de la Provence, est un berceau de cet artisanat traditionnel
Quelle est l'origine des santons de Provence ? Naissance d'un artisanat, parfois proche de l'art, comme pour les santons de Daniel Galli à Ansouis, dans le Luberon
La Provence tient une place importante dans l’histoire des crèches de la Nativité, et notamment concernant les fameux santons. Le Luberon, à l'instar de l'ensemble de la Provence, est un berceau de cet art traditionnel pratiqué par les santonniers.
Si vous passez par Ansouis, petit village médiéval du sud Luberon, accordez vous une halte à l'atelier de Daniel Galli, santonnier consacré Meilleur Ouvrier de France, vous ne manquerez pas de retomber en enfance durant quelques minutes.
Plusieurs légendes racontent que la première crèche a été réalisée en 1223. A l’époque, Saint François d’Assise avait mis en scène des personnes et des animaux vivants pour réincarner l’une des scènes les plus notoires : celle de la Nativité. De cette initiative prise en Italie est née une tradition qui s’est transmise de pays en pays. Les personnages vivants ont peu à peu cédé leurs places à des figurines moulées dans de la farine, de la cire, taillées dans du bois ou un tout autre matériau pouvant être modulé pour prendre les formes souhaitées.
La Révolution Française a mis un terme aux messes de minuit. Elle a carrément occasionné la fermeture des Eglises. Afin de perpétuer la tradition de la crèche, le peuple de Provence s’est mis à fabriquer leurs propres personnages. Ils purent ainsi continuer à admirer la scène de la Nativité dans le confort de leur logis. Ils appelaient ces figurines « santoun » (petits Saints).
Les premiers santons virent ainsi le jour, pour remplacer les crèches vivantes.
Au début, les Provençaux n’utilisaient qu’une simple mie de pain pour façonner les personnages de leurs crèches. Mais comme leur terre est riche en argile rouge, ils ont peu à peu délaissé la mie de pain pour utiliser essentiellement cette roche malléable.
Jean-Louis Lagnel fut le père des santons de Provence, des figurines en argile non cuite. Le métier de santonnier fut ainsi créé. C’était en 1820, soit une décennie après la réouverture des Eglises. Les santons de Jean-Louis Lagnel inspirèrent plusieurs artisans. Leur imagination leur a permis d’apporter quelques modifications aux premières ébauches.
Au fil du temps, les santonniers ont intégré plus de personnages à leurs crèches.
Les modèles en argile cru ont cédé la place à des santons cuits. Les santonniers d’antan composaient eux-mêmes la peinture qui servirait à égayer leurs personnages. Ils se servaient principalement de teintes en poudre, de gomme arabique et d’eau pour obtenir un mélange artisanal.
Les personnages de la crèche Provençale sont l’Enfant Jésus, Saint Joseph, la Vierge Marie, les bœufs, l’âne et les bergers. Puis des figurines non Bibliques ont été intégrées petit à petit, à savoir, le vieux et la vieille, le ravi et le tambourinaire. Enfin quelques métiers du quotidien se sont ajoutés : le pêcheur, la poissonnière, le porteur d’eau, le bûcheron, la jardinière, la fermière, la meunier, le boulanger, le vannier le rétameur, le rémouleur et la lavandière. Chacun de ces personnages représentent une idéologie particulière.
Malgré les modifications apportées à l’apparence générale, chaque étape de la fabrication d'un santon se fait conformément à la Charte de respect des techniques de fabrication originelles.
Le temps n'a fait qu’entériner l’esthétique mais il n'a jamais ôté leur magie aux santons de Provence.
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