Méditation et contemplation caractérisent l'ordre des Carmes. Un courant religieux, issu des ermites du mont Carmel en Palestine qui est venu s'implanté en terre luberonnaise à l'abbaye de Saint-Hillaire au XIIIè siècle.
Carmes et Carmélites sont les hommes et les femmes composant l'ordre du Carmel. Cet ordre religieux fut fondé par des ermites sur le mont Carmel en Palestine à la fin du XIIe siècle. Un siècle plus tard, les premiers carmes quittent leurs ermitages pour se réfugier en Europe. Erémitique à sa génèse, ce mouvement se transforme en ordre monastique. De nos jours cet ordre est scindé en deux : les Grands Carmes et les Carmes Déchaux (communautés qui apparaissent au cours du XVIe siècle en Espagne). En Luberon, ces religieux ont organisé leur congrégation en s'installant dans les fondations de la future l'abbaye de Saint-Hilaire… Une installation qui s'effectue après une première étape près de Marseille et la fondation du couvent des Aygalades.
Prière silencieuse
Porteur d'une tradition spirituelle riche, l'ordre des Carmes est caractérisé par son enseignement sur l'oraison (prière silencieuse) alliant méditation et contemplation. On note aussi les apports écrits de nombreux mystiques. Ce courant est l'un des rares, sinon le seul, ordre monastique à se référer à un prophète de l'Ancien Testament plutôt qu'à un fondateur charismatique. Pour les Carmes, le prophète Elie et son disciple Elisée sont considérés comme les pères spirituels de leur ordre.
Au fil du temps, ce mouvement va subir un déclin (pendant le siècle des Lumières) et même son effondrement avec la Révolution Française. En effet l'Assemblée constituante supprime les congrégations religieuses à vœux solennels le 18 août 1790. A ce moment de l'histoire, une partie de ces religieux entre même en clandestinité. Et ce jusqu'en 1840 en France.
