Le goéland leucophée (Larus michahellis), appelé gabian en occitan, est un oiseau marin adaptable présent dans le Luberon et sur les côtes méditerranéennes.
- Identité et reconnaissance : Nom scientifique Larus michahellis, nom local gabian, famille laridés; taille 52–68 cm, envergure 120–155 cm; plumage adulte blanc tête et corps, manteau gris; bec jaune (tache rouge sur la mandibule inférieure); pattes jaunes; yeux clairs.
- Habitat et répartition : présent dans le sud de la France et le Luberon, fréquent en bord de mer et près des villes ou des points d’eau intérieurs; expansion possible dans les zones urbaines et intérieures.
- Alimentation et comportement : omnivore et opportuniste; poissons de petite taille, crustacés, invertébrés, œufs et oisillons, charognes et déchets humains; peut s’attaquer à des proies plus grosses et piller des nids; oiseau colonial avec comportements défensifs pendant la nidification.
- Reproduction et nidification : niche au sol sur falaises, îles ou toits; nid de brindilles, algues et herbes; ponte 2–3 œufs; incubation 27–31 jours; poussins volent vers 5–7 semaines; protection du nid forte pendant la période de reproduction.
- Statut et nuisances : espèce autrefois rare, aujourd’hui prolifique et parfois envahissante dans certaines zones; peut causer des nuisances locales (bruits, prédation d’autres espèces, perturbation des visiteurs).
- Conseils d’observation : garder les distances, éviter les zones de nidification au printemps, utiliser des jumelles pour observer couleurs des pattes, forme du bec et motif des ailes, et noter les comportements alimentaires ou de reproduction sans déranger.
Le goéland leucophée (Larus michahellis) est un oiseau marin fréquent dans le sud de la France et présent ponctuellement dans le Luberon. Adaptable et opportuniste, il se rencontre en bord de mer, mais aussi près des villes et des points d'eau intérieurs.
Le goéland leucophée fait partie de la famille des laridés. Présent dans le Luberon, on le nomme souvent par son nom occitan : gabian.
Description du goéland leucophée
D'apparence altière, c'est un oiseau de taille moyenne à grande avec une allure fière. Sa taille est d'environ 52 à 68 cm pour un envergure située autour de 120 à 155 cm. Le plumage adulte présente une tête et un corps blancs et un manteau gris uniforme. Les pattes sont jaunes à jaune-orangé et le bec est de couleur jaune, souvent orné d'une tache rouge sur la mandibule inférieure. Les yeux sont clairs, jaunâtres ou avec des nuances grises.
Le bec du goéland leucophée est souvent plus court et plus massif que celui de certains autres goélands, ce qui peut aider à le distinguer. Le plumage juvénile est tacheté de brun et il faut environ trois à quatre ans pour obtenir le plumage adulte.
Alimentation du gabian
Le goéland leucophée est omnivore et opportuniste. Il se nourrit principalement de poissons de petite taille, de crustacés, d'invertébrés, d'œufs et d'oisillons ; il consomme aussi des charognes et des déchets humains lorsqu'ils sont accessibles. Grâce à un bec robuste, il peut parfois s'attaquer à des proies plus grosses, comme le pigeon biset, ou piller des nids voisins.
Reproduction et comportement
C'est un oiseau colonial qui niche au sol sur des falaises côtières, des îles ou parfois sur des toits et des pelouses élevées. Le nid est construit à partir de brindilles, d'algues et d'herbes. La ponte comprend généralement 2 à 3 œufs. L'incubation dure approximativement 27 à 31 jours et les poussins s'affranchissent en quelques semaines, devenant capables de voler vers 5 à 7 semaines selon la disponibilité en nourriture.
La femelle et le mâle peuvent se montrer très protecteurs et agressifs pendant la période de nidification ; ils n'hésitent pas à attaquer ou à harceler les promeneurs trop proches des nids.
Espèce rare au XXe siècle, le goéland leucophée est aujourd'hui considéré comme très prolifique et, dans certaines zones, comme envahissant en raison de sa forte capacité d'adaptation.
Répartition et statut
Le goéland leucophée est largement répandu le long des côtes méditerranéennes et atlantiques et s'installe de plus en plus dans les zones urbaines et intérieures où nourriture et sites de nidification sont disponibles. Dans le Luberon, on l'observe près des points d'eau, des carrières, des toitures et parfois en rase campagne.
Son succès démographique s'explique par sa flexibilité alimentaire et sa capacité à tirer parti des activités humaines. Si sa présence peut poser des problèmes locaux (bruits, prédation d'autres espèces, nuisances), il reste une composante visible de la faune locale.
Conseils d'observation du gabian
Pour observer le gabian sans le déranger : gardez vos distances, évitez d'approcher les zones de nidification au printemps et restez discret pour ne pas provoquer d'attaques défensives. Utilisez des jumelles pour voir les détails (couleur des pattes, forme du bec, motif des ailes) et noter les comportements alimentaires ou de reproduction.
