Plante typique de la Provence et du Luberon, la sarriette vivace ou sarriette des montagnes (Satureja montana) est un arbrisseau d'une trentaine de centimètres de haut qui se rencontre sur les coteaux calcaires bien drainés et exposés au soleil de la garrigue.
Elle forme des touffes fournies dont les petites feuilles serrées passent du violet au vert selon les saisons. Cousine de la sarriette commune qui a été acclimatée dans les jardins, c'est une plante qui résiste aussi bien à la sécheresse qu'au froid, les aléas climatiques la rendant d'autant plus parfumée.
Connue aussi sous les noms plus locaux de « Pèbre d'ase » ou de « Pèbre d'aï », qui signifient en provençal « Poivre d'âne », elle compte parmi les aromates typiques de la cuisine méditerranéenne où elle accompagne légumes et grillades. Sa saveur piquante et poivrée relève à merveille tous les plats et elle compte parmi les ingrédients composant l'indispensable bouquet garni.
Utilisée depuis l'époque gréco-romaine, elle était très recherchée pour les propriétés aphrodisiaques et magiques qu'on lui prêtait et entrait dans la préparation de philtres d'amour, si bien que les couvents l'avaient banni de leurs jardins au Moyen Âge.
Si ses vertus digestives sont bien connues depuis longtemps, elle est également employée sous forme d'huile essentielle en raison de ses propriétés bactéricides et antiparasitaires qui en font un remède de choix contre les infections respiratoires et un bon tonique général.
Les sommités fleuries de la Sarriette vivace servent également à confectionner des hydrolats très prisés pour lutter contre les problèmes de peau. De nos jours, cette plante aromatique reste ainsi renommée, tant pour ses qualités culinaires que médicinales.