Son aire de répartition comprend donc naturellement le Luberon, qui offre ce type d'habitat.
Le mâle présente un plumage brun clair, une poitrine grise tachetée, une tête et un cou également gris striés de noir. La robe de la femelle s'avère être d'un brun légèrement moins chaud, plus terne. Le bruant fou est une espèce sédentaire lorsqu'elle vit dans les contrées méridionales, migratrice lorsqu'elle évolue sous d'autres latitudes aux températures plus fraîches.
A l'automne, on assiste à un regroupement de familles de bruants fous, qui parcourent alors champs et étendues broussailleuses. Cet oiseau se nourrit principalement de graines trouvées à terre, et d'insectes en été.
La femelle construit le nid en assemblant rapidement herbes et brindilles. Elle l'installe à faible hauteur, entre deux rochers, dans une anfractuosité, un muret, ou sur le sol près d'un arbuste, un talus, voire même à découvert. La ponte se produit de fin avril à début juin, et se compose de quatre à cinq oeufs. L'espèce peut parfois assurer deux pontes, rarement trois. L'incubation dure dix jours. Pendant les quinze premiers jours des oisillons après l'éclosion, les deux parents assurent leur subsistance en leur fournissant des chenilles à un rythme effréné, approchant toutes les cinq minutes. Même si ses effectifs semblent se maintenir, le bruant fou est une espèce protégée.
Pour l'anecdote, il est désigné par ce nom de "fou" parce qu'il se laisse facilement prendre au piège.