Le Luberon n'échappe pas au concert permanent des cigales qui envahit l'espace sonore de la garrigue. Mais loin d'être exaspérante cette litanie amoureuse a quelque chose de profondément authentique.
Par ailleurs, le mythe perpétué par La Fontaine d'une cigale qui affronterait l'hiver démunie est battu en brèche par la réalité. En effet, après une période larvaire s'échelonnant de dix mois à six années passées dans la fraîcheur de la terre, la nymphe de la cigale émerge de son tombeau pour une brève vie aérienne.
Elle se hisse alors littéralement vers la lumière et la chaleur du soleil pour se fixer sur un promontoire – tige, tronc, sommet d'un arbuste ou même pierre - qui l'en rapproche autant que possible. Là, une fois perchée, elle se libère de son exuvie - sa mue, et le mâle chantera tout l'été pour s'attirer les faveurs de sa belle.
Les cigales ne survivent guère plus d'un mois et demi, le temps pour elles de se reproduire.
Enfin, cet insecte hémiptère est indissociable de l'univers de célèbres écrivains du Sud, comme Marcel Pagnol et Jean Giono, dont la plume crisse à l'identique du chant inaltérable des cigales de Provence.
Les personnes qui ont consultés cette page ont aussi consulté les pages suivantes