La Durance dans le Luberon propose un itinéraire mêlant nature, villages de caractère et patrimoine, avec des activités douces et des repères pratiques pour préparer une visite autour de la rivière.
- Longueur et cadre : 323 km de Manosque à Cavaillon, lisière sud du Parc Naturel Régional du Luberon, vallée marquée par une biodiversité riche.
- Cadre environnemental : vallée Natura 2000, corridor écologique entre influences montagnardes et méditerranéennes.
- Principales communes en bord de Durance : Manosque, Mirabeau, Pertuis, Cadenet, Lauris, Mérindol, Cheval-Blanc, Cavaillon.
- Activités douces : canoë (8 km et 18 km selon les parcours Lauris–Cadenet et Puy Sainte Réparade–Lauris), marche le long des berges, vélo sur les pistes agricoles.
- Patrimoine et points d’intérêt : Défilé de Canteperdrix à Mirabeau, ponts et passages historiques, confluence avec le Verdon et vie agricole (marchés, huiles d’olive, vins, vergers).
- Observations et nature : Observatoire Ornithologique de la Durance, milieux alluviaux, flore pionnière et libellules.
- Itinéraires recommandés : Boucle Pertuis – Cadenet – Lauris – Mérindol; détours vers Lourmarin et Ansouis.
- Meilleures saisons : printemps et automne; été prévoir eau et protection solaire, le mistral pouvant accentuer la chaleur.
- Sécurité et éco-gestes : rivière au cours changeant; respecter la signalisation et les accès Natura 2000; écogestes (restez sur les sentiers, évitez les zones de nidification, ne dégradez pas la flore).
- Histoire et géologie : réputation de capricieuse, crues historiques, terrasses alluviales, défilés calcaires; organisation moderne (barrages, canaux) pour l’irrigation de milliers d’hectares et sécurité des cours d’eau.
Entre Manosque et Cavaillon, la Durance dessine la lisière sud du Parc Naturel Régional du Luberon.
Ce ruban d’eau, à la fois alpin et méditerranéen, irrigue vergers, vignobles et prairies tout en abritant une riche biodiversité.
Longue de 323 km, la plus importante rivière de Provence a façonné ici un territoire de contrastes où l’on passe des berges sauvages aux villages perchés en quelques minutes, le tout baigné des fameuses lumières du Sud.

Quelles communes du Luberon bordent la Durance ?
Au sortir des Alpes du Sud, la Durance s’élargit et calme son cours. Elle reçoit le Verdon en amont de Saint-Paul-lez-Durance, entre Manosque et Pertuis, puis s’encaisse au spectaculaire défilé de Canteperdrix à Mirabeau. Plus à l’ouest, la vallée s’épanouit de Pertuis à Cavaillon en une large plaine agricole. Elle frôle Cheval-Blanc et gagne Cavaillon, porte provençale entre Luberon et Alpilles, sur les terres de l’ancien Comtat Venaissin. Classée Natura 2000, la vallée joue ici un rôle essentiel de corridor écologique, à la croisée des influences montagnardes et méditerranéennes.
Un fil bleu au pied des villages du Luberon
Ce tronçon est l’un des plus agréables pour alterner pauses au bord de l’eau et escapades dans les villages emblématiques.
À l’est, Manosque ouvre la route des vergers et des campagnes irriguées. Saint-Paul-lez-Durance marque la confluence avec le Verdon, avant Mirabeau et ses falaises calcaires qui serrent la rivière. Pertuis, carrefour dynamique, domine une plaine quadrillée de canaux et de chemins agricoles.
Sur les gradins de rive droite, Cadenet et Lauris offrent de beaux belvédères, Mérindol veille sur l’histoire vaudoise, tandis que Cheval-Blanc déploie ses paysages de bocage irrigué.
À l’ouest, Cavaillon conclut l’itinéraire au pied de la colline Saint-Jacques.
À quelques kilomètres de la rivière, des détours s’imposent comme vers Lourmarin et Ansouis (tous deux classés parmi les plus beaux villages de France), La Tour d’Aigues et Grambois, lieux de tournage de “La Gloire de mon Père” et “Le Château de ma Mère”.


Que faire en Durance ?
La Durance n’est pas un terrain de sports d’eau vive sur ce tronçon, mais un formidable fil conducteur pour des expériences douces.
Sur l’eau, vous pourrez découvrir la Durance, à travers des parcours en canoë plus ou moins difficiles comme le propose la base de Lauris : Cadenet-Lauris (8km) ou Puy Sainte Réparade- Lauris (18km).
Les chemins agricoles et pistes de berge se prêtent à la marche au rythme de la rivière, entre galets et îlots.
Le vélo est roi dans la plaine: pistes tranquilles et faibles dénivelés permettent de relier les villages pour des boucles gourmandes.
Durant ces activités vous apercevrez des pêcheurs, à la recherche des meilleurs spots pour s’adonner à leur passion depuis les bords de la rivière.
Le patrimoine affleure partout : Au défilé de Mirabeau, la Durance se fraie un passage entre falaises abruptes; l’histoire mouvementée des ponts rappelle la force de la rivière. À Cavaillon, la mémoire de la voie antique souligne l’importance millénaire de ce passage entre Luberon et Rhône.
Dans la plaine, marchés paysans, huiles d’olive, vins et vergers en fleurs témoignent d’une agriculture irriguée qui façonne encore le paysage. Les amateurs de nature apprécieront les lumières du matin et de fin d’après-midi pour observer, comme à l'Observatoire Ornithologique de la Durance, oiseaux des milieux alluviaux, libellules et flore pionnière des grèves.
Incontournables à voir ou à faire
- Défilé de Canteperdrix à Mirabeau : point de vue sur la rivière encaissée et vestiges des anciens franchissements.
- Balade en canoë : parcours plus ou moins difficiles pour les familles et les sportifs
- Boucle vélo Pertuis – Cadenet – Lauris – Mérindol : villages-balcons et terrasses agricoles dominant la vallée.
- Détours vers Lourmarin et Ansouis : deux villages classés à quelques kilomètres de la Durance.
- Berges de Cheval-Blanc et plaine de Cavaillon : paysages irrigués, lumières de fin de journée et, près de Cavaillon, confluence du Calavon (Coulon) avec la Durance.
- Manosque et Saint-Paul-lez-Durance : porte orientale de l’itinéraire et confluence avec le Verdon.

Conseils pratiques pour profiter de la Durance
- Meilleures saisons : printemps (floraisons, températures douces) et automne (vendanges, belles lumières). En été, prévoyez eau et protection solaire, le mistral pouvant renforcer la chaleur sèche.
- Sécurité : rivière réputée changeante; respectez la signalisation des berges et les accès réglementés en zone Natura 2000.
- Écogestes : restez sur les sentiers, évitez les bancs de galets en période de nidification et n’arrachez pas la flore des berges.

Histoire et géologie, l’essentiel à connaître
Rivière “capricieuse”, la Durance fut longtemps redoutée pour ses crues violentes et ses étiages très marqués, au point d’être surnommée “le troisième fléau de la Provence”.
Sa traversée était délicate : de l’Antiquité au XIXe siècle, on franchissait surtout par gués et bacs à traille. La voie Domitienne passait à Cavaillon; Mirabeau fut un lieu de passage majeur, dont plusieurs ponts furent emportés par les crues avant l’ouvrage actuel. Le modelé de la vallée raconte l’histoire longue de la rivière: terrasses alluviales héritées des glaciations, défilés calcaires, et surtout la “capture” au Würm par le pertuis d’Orgon, qui oriente définitivement la Durance vers le Rhône.
À l’époque moderne, canaux d’irrigation et adductions ont transformé la plaine; au XXe siècle, barrages et canaux hydroélectriques (avec le Verdon) stabilisent le lit et sécurisent l’irrigation de 75 000 hectares. La Durance reste un site Natura 2000 de première importance, riche en habitats remaniés par les crues.
Entre mémoire des crues, terrasses alluviales et cultures irriguées, la Durance a modelé l’identité du Luberon.
De Manosque à Cavaillon, ce fil bleu relie des paysages vivants, des villages de caractère et une nature précieuse : un itinéraire idéal pour qui veut voir couler la Provence au naturel.
Page mise à jour le 23/10/2025





